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8 | rivista di scienza |
[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Rivista di Scienza - Vol. I.djvu{{padleft:18|3|0]]champs constants, constitue seulement un moule dans lequel nous cherchons à enfermer la représentation analytique des phénomènes, moule qui va s’étendre aux systèmes matériels. Il ne faut pas se payer de mots, quand on parle de cette loi générale du mouvement; rien n’en peut mieux fixer le sens exact que son histoire et quelques exemples de son application, comme nous venons essayer de le faire.
III.
Je parlais tout à l’heure de cercles vicieux apparents qui se présentent dans l’histoire des sciences; ces cercles vicieux, tels seulement pour un esprit d’une logique trop absolue, ne sont que la conséquence du progrès dans les approximations successives qui forment la Science. Il est facile de se donner le plaisir d’en citer des exemples. Ainsi Newton ayant, par une extension hardie, tiré des lois de Kepler les lois de la gravitation universelle, une conséquence de ces dernières lois fut de montrer que la troisième loi de Kepler ne pouvait être exacte. C’est que le soleil avait été supposé d’abord immobile, et que, étudiant ensuite la question d’une manière plus générale, on considéra le soleil comme lui-même en mouvement par rapport aux étoiles fixes (qui elles-mêmes d’ailleurs sont mobiles. Mais, heureusement pour nous, les masses de toutes les planètes sont très petites par rapport à la masse du soleil, et les lois de Kepler sont très approchées; c’est grâce à cette circonstance favorable de très petits rapports de masses qu’il a été possible d’arriver aux lois de la gravitation universelle.
Il y a des étoiles doubles, dont on connait la distance à la terre et pour lesquelles il a été possible de mesurer les masses des composantes, que l’on a trouvées sensiblement égales. Tout porte à penser qu’il existe de même des systèmes triples d’étoiles pour lesquels les masses sont aussi du même ordre de grandeur. Plaignons les habitants de ces astres éloignés, qui cherchent à faire de la Mécanique céleste. Il n’y a pas pour eux d’astre dominant avec des lois de Kepler, et il n’y a pas une première approximation dont ils puissent partir. Les choses doivent leur paraître d’une effroyable complication, si tant est que la mesure de la simplicité soit la même pour leur intelligence que pour la nôtre.
L’attraction de deux masses rentre dans le type de ces