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analisi critiche 179

[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:187|3|0]]Nous confessons notre sympathie pour la décision avec laquelle Francé considère les animaux et les plantes comme des êtres réellement vivants, doués d’un pouvoir de réaction active et opportune aux excitations extérieures. Mais il nous est impossible de le suivre, quand il attribue un jugement aux cellules et aux organismes simples. Les organismes les plus inférieurs doivent bien avoir quelque obscure vie psychique, mais le jugement, la volonté et la conception ne nous sont connus que comme concomitants d’un système nerveux d’organisation complexe.

Francé rejette naturellement l’explication mécaniste de la vie et se classe parmi les néovitalistes. Il est probable que la signification réelle de cette intéressante réhabilitation de la doctrine de Lamarck consiste en ce qu’elle reconnaît l’importance de ce qu’on peut appeler la méthode psychologique en biologie, qui consiste à regarder les créatures vivantes comme du même sang que nous, comme possédant une vie psychique propre, si rudimentaire qu’elle puisse être, qui les élèvera toujours au dessus du niveau des pièces de mécanique les plus compliquées.

Rien n’est plus caractéristique de l’état acuel de la théorie de l’évolution que le contraste entre deux livres tels que ceux de Poulton et de Francé. L’attitude adoptée dans ces deux ouvrages vis-à-vis des problèmes fondamentaux est si complètement différente qu’il ne subsiste pour ainsi dire aucun terrain qui leur soit commun, à part la conviction dans la réalité de l’évolution. Ce qui ressort de tout cela, c’est que des preuves suffisantes font encore défaut aussi bien à la théorie de Darwin qu’à celle de Lamarck et que l’adhésion à l’une ou à l’autre de ces théories est plutôt une question d’éducation et de tempérament que de conviction raisonnée.

Gourock, England



Margaret Floy Washburn: The animal mind; a text book of comparative psychology; the animal behavior series, volume II; New York, Macmillan, 1908.

Dans ces dernières années, les traités classiques de psychologie animale ont beaucoup vieilli; le livre de Romanes, du moins en ce qui concerne les animaux inférieurs, n’a plus qu’une valeur historique; ceux de Morgan doivent être délaissés: ils ont servi à montrer qu’il était possible de faire intervenir la sélection aussi bien dans le domaine des mouvements que dans celui des formes; ce sont peut-être eux qui ont été le point de départ de l’œuvre de Jennings, et d’un mouvement considérable

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