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dévelop. hist. des théories de la physique | 271 |
[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:279|3|0]]encore telle que la Terre disparaîtra, que nous serons carbonisés sous le choc de la comète avant que le mot de l’énigme nous soit revélé.
Malgré qu’il s’agisse d’un phénomène historique absolument général, cette faillite chronique de nos espérances semble insoupçonnée de la plupart des physiciens. Le Méphistophélès de Gœthe doit rire de nos chants périodiques de victoire qui bientôt s’assourdissent; son ironie transcendante doit s’amuser des cohues qui se précipitent tout à coup sur certains problèmes autour desquels régnera bientôt un silence de mort. Je veux admettre que les physiciens s’imaginent le saint des saints visible derrière le rideau pour m’expliquer que tous s’efforcent de le tirer. Hélas! il est trop lourd pour leurs mains. Ils en sont quittes pour s’élancer six mois après sur un autre problème, aussi nouvellement, par conséquent aussi mal posé, inspirant d’aussi fallacieux espoirs. Ne nous plaignons pas de cette forme supérieure de l’éternelle duperie, bienveillante puisqu’elle nous fournit le divertissement passionnant et indéfini dont nous avons besoin pour vivre.
Pour qu’une théorie soit parfaite, il ne faut pas seulement qu’on puisse tirer de son principe générateur les phénomènes, il faut encore qu’on les puisse tirer ni plus ni moins. Suivant l’excellente formule d’Ostwald, il faut que le principe soit suffisant et nécessaire. L’élaboration du principe se rattache intimement, comme nous allons le montrer, à deux problèmes fondamentaux: la simplicité des lois de la nature et l’origine des notions mathématiques. A Dieu ne plaise que j’aie l’outrecuidance de prétendre à des solutions définitives! Vous savez ce qui arrive de ces questions fondamentales. On les pose, on leur cherche une réponse; on n’en trouve point; mais un beau jour on s’aperçoit qu’elles étaient mal posées. On les repose, on leur cherche une réponse......... et indéfiniment depuis que la terre est habitée par des êtres pensants et jusqu’à leur totale disparition. C’est un plaisir divin de reposer une fois de plus et pas absolument de la même manière ces rébus affolants. Je ne manquerai pas de m’offrir un tel régal.
Toutefois j’aboutirai à des conclusions moins transcendantes, mais plus pratiques, sur la manière d’enseigner les sciences physiques. Pourquoi ne pas l’avouer? je montrerai les raisons philosophiques de la méthode que j’adopte tout