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[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:28|3|0]]Ainsi l’on aurait pu, sans s’écarter même du mode d’exposition de Clausius, faire comprendre le second principe de la thermodynamique. Par malheur, cette méthode a été très peu suivie; il est très peu d’ouvrages où il soit question du principe de l’équivalence des transformations. C’est que le mot d’entropie a, dans l’œuvre de Clausius, attiré l’œil du lecteur, trop hypnotisé par un désir de symétrie qui a voulu un mot pour chacun des deux principes, aussi bien celui qui s’exprime par une inégalité que celui qui s’exprime par une égalité. Et comme il n’est pas possible d’expliquer à un lecteur non spécialiste ce qu’est l’entropie, le principe «de l’augmentation de l’entropie» est resté, pour les rares personnes qui, en dehors des physiciens, en ont entendu parler, quelque chose de très mystérieux, d’irréductible au langage usuel, tandis que, pour ces mêmes personnes, le principe de la «conservation de l’énergie» est devenu une notion courante.

C’est pourquoi, dans les pays où l’on s’est inspiré de Clausius dans l’enseignement de la thermodynamique, le second principe est moins familier aux esprits que dans la Grande-Bretagne où l’on a suivi Tait et Maxwell.

Mais ce ne sont là que différences de degré. Partout encore l’opinion a de la peine à comprendre que, si la science nous garantit la conservation de quelque chose à l’intérieur d’un microcosme isolé, elle ne nous garantit point la conservation du mouvement et de la vie dans ce microcosme; et que, s’il y a quelque chose qui ne se perd pas, il est faux de dire que rien ne se perd. Cette disposition d’esprit qui rend si difficile l’intelligence du principe de Carnot, est due, comme nous l’avons déjà dit, à cette rhétorique de la conservation universelle en honneur depuis le XVIIe siècle et particulièrement brillante dans la première moitié du XIXe. Mais cette influence, au lieu d’être combattue, a été renforcée par l’introduction dans la science du mot énergie et par l’équivoque trop durable que ce mot a entretenu.


V.


Ce que la public appelle énergie, ce n’est pas ce que Lord Kelvin a défini l’énergie. C’est ce que Mayer et les anciens physiciens appelaient «la force», c’est ce que Sadi Carnot appelait puissance motrice, ce qui a été nommé, depuis, énergie

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