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274 | “scientia„ |
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À la fin du 18me siècle, après de magnifiques combats, la théorie de Newton sur l’attraction l’emportait. Par une réaction inévitable, la physique entière adopta les méthodes de l’astronomie et voulut tout expliquer par des attractions newtonniennes. Comme nous allons l’exposer, l’opération ne marcha pas sans difficulté; pour mieux dire, elle échoua misérablement. Racontons la catastrophe.
Par hypothèse les corps furent divisés en parties très petites qui s’attiraient, et naturellement avec des forces dites centrales, c’est-à-dire s’exerçant suivant la ligne de jonction. Aussi bien, depuis, toujours les liaisons mécaniques avaient été traitées comme des forces réciproques, c’est-à-dire deux à deux égales et de signes contraires (principe de l’action et de la réaction).
Une première question se posait: ces parties constitutives étaient-elles de pures abstractions mathématiques dans une matière continue? formaient-elles des ensembles distincts auxquels il convenait de donner les noms de molécules, de particules, ou tout autre impliquant une matière discontinue?
La compressibilité trancha le débat. On ne s’est jamais représenté un corps compressible continu. Dire qu’il est compressible et continu, c’est énoncer un fait et une propriété hypothétique: ce n’est pas donner une théorie de la compressibilité. En accordant à la matière la propriété essentielle d’être compressible, on néglige la difficulté, on ne la résout pas.
On supposa donc la matière discontinue. Il fut immédiatement évident que des attractions en raison inverse du carré de la distance n’expliquaient pas la cohésion. Cette force, énorme au contact, devient quasi nulle quand la distance n’est pas très petite, de l’ordre de millième de millimètre par exemple. Pour se tirer de peine, on ne spécifia pas la loi fonction de la distance; on admit sans plus que les particules s’attirent suivant leur ligne de jonction.
Mais alors pourquoi ne viennent-elles pas au contact? On fut bien obligé d’imaginer une force répulsive à très petite distance. En définitive les particules s’attirent suivant une certaine loi; mais leur attraction est équilibrée par une répulsion agissant suivant une autre loi. On explique ainsi tant bien