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dévelop. hist. des théories de la physique 289

[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:297|3|0]]exprimant complètement les lois fondamentales d’Ampère et de Faraday. On serait tenté de croire que les lois de la nature sont le plus simples possibles, si l’on ne savait pertinemment que le concept curl n’a été inventé que pour représenter ces lois. Naturellement étant créé pour elles et par elles, il doit s’y appliquer très exactement: les lois de la nature ne sont simples que grâce à leur expression.

L’optique fournit un excellent exemple de théories physiques absolument inconciliables venant se fondre dans une théorie plus générale et disparaissant comme n’ayant plus aucune raison d’exister. Mais cette histoire est si connue que je me contente d’en rappeller les grandes lignes.

Au commencement du siècle dernier, Malus découvrit que, sous certaines influences, un rayon de lumière change de symétrie, se polarise. Au lieu d’avoir par exemple la symétrie d’un cylindre à base circulaire, il prend la symétrie d’un cylindre à base elliptique. Réfléchi par un miroir incliné et sous un angle constant, il fournit un rayon dont l’intensité dépend de l’azimut du miroir.

Peu de temps après, Fresnel et Arago montrèrent que les propriétés d’un rayon polarisé s’expliquent complètement en supposant qu’il propage une vibration transversale, c’est-à-dire normale ou sensiblement normale à la direction de propagation. Fort heureusement Fresnel fit l’hypothèse que cette vibration est normale au plan de réflexion, quand la polarisation est obtenue par réflexion sur un miroir. Je dis fort heureusement, car Fresnel aurait pu supposer tout aussi logiquement que la vibration est dirigée dans le plan de réflexion. Le phénomène possède en effet deux plans de symétrie rectangulaires: il suffit pour la symétrie que la vibration soit dans l’un de ces plans. Grâce à ce choix, il parvint à représenter très simplement les phénomènes de la double réfraction et de la réflexion. Ce choix entraînait par ailleurs un système d’hypothèses parfaitement cohérentes mais qui n’étaient nécessaires qu’en vertu du choix initial.

Dès qu’on fut en possession de la théorie de l’Elasticité, on s’aperçut qu’elle fournissait encore l’explication de tous les phénomènes étudiés par Fresnel; seulement l’interprétation, encore parfaitement cohérente, différait entièrement de celle

Vol. VII 19e

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