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[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:298|3|0]]de Fresnel. En particulier la vibration propagée par un rayon polarisé était dans le plan de la réflexion qui servait à l’obtenir. Naturellement les théories n’étaient pas conciliables.
Au cours du 19me siècle, une foule d’autres théories apparurent qui tantôt donnaient raison à Fresnel, tantôt à ses adversaires. Naturellement on ne pouvait clore le débat, l’expérience étant incapable de répondre autre chose que ceci: la vibration supposée unique est dans l’un ou l’autre des plans de symétrie. Assurément les théories différent par certains détails qui à la rigueur peuvent être contrôlés par l’expérience, mais qui en fait donnent lieu à des différences absolument inappréciables.
Il suffisait de mettre les champions d’accord en ne les écoutant pas. Mais la question se compliquait de l’ignorance à peu près générale, les champions eux mêmes exceptés. Ordinairement chaque physicien ne connaisait qu’une théorie quand il en connaisait une: comme il la trouvait cohérente, il s’imaginait qu’elle était seule à pouvoir l’être et considérait les autres comme absurdes sans y aller voir. Si la chose paraît invraisemblable, qu’on relise le § 333 du Tome I du Traité d’optique de Mascart; le sophisme s’y étale avec candeur. Ne connaissant que la théorie de Fresnel, Mascart croit les raisonnements de Fresnel (au reste parfaitement liés) comme les seuls admissibles: il ne s’aperçoit pas qu’ils reposent sur une hypothèse arbitraire. Neumann choisissant une hypothèse différente raisonne aussi bien.
Parfois la discussion tournait au comique. Vers 1890, Cornu excommuniait comme de mauvais français, comme des gens pervertis, ceux qui n’admettaient pas l’excellence exclusive des idées de Fresnel; il les aurait fait brûler à petit feu si l’exécution eût été en son pouvoir.
Quant aux champions des diverses théories, ils savaient exactement à quoi s’en tenir. Mais on ne doit pas raisonnablement exiger d’un homme qu’il montre que ses adversaires n’ont pas nécessairement tort.
Aussi ce fut un soupir de soulagement quand la théorie électromagnétique l’emporta. Elle admet deux vibrations, une dans chaque plan de symétrie. Soyons exactes; elle admet trois vibrations; ce qui est encore bien mieux! Elle concilie toutes les théories, les proclamant toutes excellentes dans leurs résultats, toutes fausses dans leurs principes.