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dévelop. hist. des théories de la physique | 295 |
[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:303|3|0]]dans le champ de notre connaissance, diminue l’indétermination actuelle. Mais regardons y de plus près. D’abord qui osera soutenir que cette diminution soit jamais appréciable; c’est quelque chose, soit: comparez avec l’inconnu qui subsiste! Mais le gain apparaît négatif, si l’on observe que ce fait nouveau exige, pour la définition complète des corps, un accroissement du nombre des paramètres. Comme les faits à découvrir resteront toujours, sinon en nombre infini, du moins un nombre très grand, nous aboutirons par avoir sur les bras une armée de paramètres que nous serons bien empêchés d’organiser en groupes cohérents.
Voici un exemple. Maxwell avait créé une théorie électromagnétique où intervenaient deux groupes de quantités reliées par des équations de forme finie. La découverte de certains phénomènes amena à relier ces mêmes quantités par des équations différentielles à déterminer: c’est ce qu’on appelle la théorie des ions. Comme disent les physiciens, la théorie de Maxwell devenait plus souple; ce qui en bon français signifie qu’elle devenait plus indéterminée, qu’il était plus difficile de la démontrer en opposition avec l’expérience. Nous serons parfaitement satisfaits quand nous aurons découvert une théorie encore plus souple, encore plus à l’abri de la contradiction: elle sera encore moins déterminée; et si, du point de vue pragmatique, qui a bien ausssi son intérêt, elle nous suffira pour représenter les résultats de l’expérience, elle sera de plus en plus incapable de nous apprendre quoi que ce soit de certain sur la constitution de la matière, une infinité de modèles mécaniques pouvant lui servir d’interprétation.
Nous avons, hélas! d’autres raisons de ne pas être fiers! Il paraît incontestable que nos moyens matériels de progrès diminuent relativement. J’énonce un paradoxe qu’un peu de réflexion montre une affligeante réalité.
Voici d’abord un exemple simple prouvant que les phénomènes échappent bientôt à notre étude. Nous savons qu’un minimum de 21 paramètres est nécessaire pour définir la première approximation des phénomènes élastiques dans un cristal anorthique: c’est dire qu’il est parfaitement inutile d’étudier ces phénomènes dans un tel cristal, puisqu’après 21 expériences convenablement choisies et suffisamment correctes, effectuées dans des conditions différentes, représentant à peu près toutes une taille spéciale pour le cristal, exigeant au