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LE SUBCONSCIENT


Les études sur l’inconscient sont fort anciennes: ce sont des études de métaphysique sur la possibilité d’une intelligence différente de l’intelligence humaine, indépendante de la conscience et de ses conditions telles que nous les constatons en nous-mêmes. Les recherches sur le subconscient sont, au contraire, beaucoup plus récentes: ce sont des études cliniques et psychologiques qui ont pris naissance à propos des difficultés que soulevait l’interprétation de certains troubles mentaux tout particuliers. Le mot «subconscient», si l’on s’en tient à la signification que je lui donnais quand j’en ai proposé l’usage en 1886-1889, se borne à résumer les caractères singuliers que présentent à l’observateur certains troubles de la personnalité au cours d’une névrose particulière, de l’hystérie. Il me semble utile de rappeler cette signification primitive pour éviter de s’engager dans des recherches stériles qui se sont greffées sur ces premières études et pour comprendre les véritables problèmes que l’on peut examiner fructueusement à propos du subconscient.


I


Les troubles de la notion de la personnalité se rencontrent très fréquemment dans les études de psychiatrie. On ne constate pas seulement des troubles dans la conception que les malades se font de leur propre personne, quand ils prétendent, par exemple, être un roi ou un animal; on rencontre aussi des altérations curieuses dans la conscience que les sujets ont de leurs propres phénomènes psychologiques, dans l’assimilation,

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