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le subconscient | 69 |
[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Scientia - Vol. VII.djvu{{padleft:77|3|0]] dentes avec doute, il y a dans le somnambulisme monoidéique des hystériques des idées fixes qui se développent à l’extrême avec hallucinations et impulsions complètes; au lieu des doutes consécutifs, il y a de véritables amnésies, au lieu des phobies on se trouve en présence de paralysies complètes. Il est donc intéressant de voir la forme que va prendre dans l’hystérie le trouble de la personnalité que nous venons de voir incomplet dans la maladie précédente. Sans doute, quelques hystériques expriment de temps en temps à propos de certaines sensations des jugements analogues à ceux des psychasténiques et nous disent comme eux: «vous avez pincé mon bras, mais ce n’est pas moi qui le sens». Mais cette manière de s’exprimer est très rare chez les hystériques. Le plus souvent on observe chez eux une autre attitude qui nous force à admettre l’existence d’un trouble de la personnalité un peu différent du précédent.
Les faits que je désire rappeler à ce sujet se présentent à propos des opérations de la mémoire, de l’activité volontaire et de la perception. A la suite de certaines crises dans lesquelles les idées fixes se sont développées surabondamment et complètement sous forme de sentiments, d’actes et d’hallucinations, et que nous avons appelées des somnambulismes monoidéiques, le sujet se comporte comme s’il ignorait complètement ce qui vient de se passer; il ne met pas ses souvenir en doute, il ne les déclare pas étrangers à sa personne, il n’en parle pas du tout, il les ignore. Je connais un malade qui, dans des crises de somnambulisme vole divers objets et va les cacher dans plusieurs endroits. Au réveil, il est absolument incapable de retrouver ces objets et il s’est trouvé plusieurs fois à ce propos dans des situations très désagréables. Voici, comme preuve de l’importance de ces oublis, un fait très remarquable. Une femme de 35 ans, que je viens d’étudier récemment, s’est enfuie de chez elle à la suite d’une scène de ménage. Dans un état d’esprit bizarre, elle a quitté Paris, s’est rendue à Marseille, puis à Nice et a même failli s’embarquer pour l’Algérie. Elle a été recueillie et soignée par des amis qui l’ont ramenée à Paris. Or, pendant son absence, son mari avait profité de cette fugue pour accuser cette femme de mauvaise conduite et pour introduire une demande en divorce. A son retour, avant d’avoir été examinée par aucun médecin, elle fut appelée auprès du magistrat qui, prenant