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L'AVARE FASTUEUX | 329 |
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Chateaudor. (Après avoir lu, à part) Peste soit du marquis! après un repas de vingt personnes, irai-je encore lui apprêter un souper?
Dorimène. Mon frère, qu’avez-vous? vous me paroissez agité?
Chateaudor. (En se contreignant) Point du tout[1]: c’est avec le plus grand plaisir que je reçois une annonce très-agréable pour moi. Le marquis de Court-bois me demande à souper pour aujourdhui.
Léonor. (A part) Oh ciel!
Araminte. Le marquis de Court-bois je le connois. Son chàteau est à une lieue [2]de ma maison de campagne.
Chateaudor. Vous le verrez ici ce soir avec mademoiselle sa fille, et le vicomte son fils.
Léonor. (A part avec agitation) Le vicomte!
Chateaudor. Ils arriveront à tems, j’espère, pour assister à la signature de notre contrat.
Léonor. (A part) Ah quel moment! quel moment pour moi. Ciel! je sens que mon coeur....
Araminte. (Avec émotion) Qu’avez-vous, ma fille?
Léonor. Rien, madame, c’est un petit étourdissement qui m’a pris!
Chateaudor. (Avec empressement) Voyez, madame... (bas à Frontin) Ne t’en va pas.
Araminte. Sortons, sortons; il faut prendre l’air[3] (elle sort avec Léonor et Dorimène)
SCÈNE VI
Chateaudor, Frontin.
Chateaudor. (Bas) Il faut profiter de tout. (haut à Frontin) Ecoutes. Envoye tout de suite avertir ceux qui sont priés, qu’une affaire très-pressante[4] m’étant survenue[5], ce n’est pas pour diner, mais[6]c’est pour ce soir a souper que je les prie de nouveau.