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306 rivista di scienza

[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Rivista di Scienza - Vol. I.djvu{{padleft:316|3|0]]exemple en mesure de calculer quel sera le prix du plomb d’ici à quelques années. Même en d’autres problèmes, qui seront probablement un jour de sa compétence, nous sommes encore fort loin d’être arrivés à des applications numériques. Les partisans du tout ou rien, tirent naturellement parti de cette remarque pour dénier tout intérêt à la science économique. Ils oublient que le fait en question n’est pas spécial à la science économique, mais a pu être observé dans beaucoup d’autres sciences.

En 1887, Bertrand pouvait encore écrire, à propos de l’application aux machines à vapeur des théories de la thermodynamique: «Poncelet, dans son Traité de mécanique industrielle, prescrit, pour calculer le travail d’un coup de piston, de traiter la vapeur, quand elle se dilate sans comunication avec l’extérieur, comme un gaz soumis à la loi de Mariotte. L’erreur commise est grande et évidente. Elle ne parait pas cependant l’être beaucoup plus que celle qui résulte des théories dans lesquelles, à des principes beaucoup plus exacts, sont associées des hypothèses aussi éloignées de la vérité que l’imperméabilité complète du cylindre à vapeur[1]».

De là on tire la conséquence qu’il faut perfectionner l’application de la thermodynamique aux calculs des machines à vapeur; personnes n’en a conclu que les théories de la thermodynamique devaient être rejetées.

On peut encore tirer une autre leçon de l’histoire de la thermodynamique.

Tout le monde sait que dans la théorie de Carnot, il y a une partie qui est fausse. Si Clausius s’était attaché à cela pour rejeter toute la théorie, et si les autres savants l’avaient imité, la thermodynamique n’existerait pas encore. Mais Clausius a fort sagement jugé qu’il valait mieux ameliorer cette théorie que la rejeter.

La plupart des critiques qu’on a fait de l’économie pure portent sur des points secondaires; et quand même ces critiques seraient fondées, ce qui n’est généralment pas le cas, la conclusion serait qu’il faut changer quelques points des théories, et non rejeter les theories elles-mêmes.

  1. Thermodynamique, p. 264.
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