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l’économie et la sociologie 307

[[Categoria:Pagine che usano RigaIntestazione|Rivista di Scienza - Vol. I.djvu{{padleft:317|3|0]]La science est dans un perpétuel devenir[1]. Non seulement des auteurs successifs changent, améliorent les théories, mais un même auteur peut, à mesure qu’il avance dans ses études, modifier certaines de ses conceptions. C’est ce qui nous est arrivé quand nous avons écrit le Manuale, après le Cours.

L’important, pour juger d’une théorie est non pas de s’arrêter à tel ou tel détail, souvent insignifiant, mais de se rendre compte si les grandes lignes de la théorie sont d’accord avec les faits.

Revenons, pour un moment, à l’exemple de l’interpolation. Supposons d’avoir sur un plan une courbe asyomptotique à l’axe des x, laquelle représente un certain phénomène[2]. L’observation, à cause de certains écarts accidentels, nous a donné des points qui, sans être sur cette courbe, en sont assez proches. Nous pouvons faire passer une courbe parabolique par ces points. En apparence, il y a là une représentations parfaite du phénomène; la théorie reproduit très exactement tous les faits observés, sans le moindre écart. Mais c’est là une illusion. En dehors des limites de l’interpolation, la courbe parabolique va diverger énormément de la courbe hyperbolique, et même dans les limites de l’interpolation, la divergence peut être considérable.

Une courbe hyperbolique qui passe entre les points donnés aura l’apparence de fournir une représentation moins exacte du phénomène que la courbe parabolique qui passe par ces points; en réalité elle le représentera beaucoup mieux.

  1. Un grand nombre de personnes s’obstinent à confondre les nouvelles théories avec les théories dites de l’école Autrichienne. Les théories que j’ai exposé dans le Manuale en sont fort différentes. Je puis naturellement me tromper, mais, à mon avis, ce qui constitue l’importance des nouvelles théories, c’est qu’elles nous fournissent le seul moyen jusqu’à présent connu de tenir compte de la mutuelle dépendance des phénomènes économiques. Or les théories dites de l’école Autrichienne ne tiennent nul compte de cette dépendance.
  2. Par exemple la courbe
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