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analisi critiche 175

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E. B. Poulton - Essays on Evolution (Essais sur l’Evolution) - Oxford, at the Clarendon Press; 1908 pp. XLVIII + 479.
R. H. Francé - Der heutige Stand der Darwin’schen Fragen. (L’état actuel des questions Darwiniennes) - Leipzig, T. Thomas, 1907 pp. 168.

Le Prof. Poulton a réuni en un volume une série d’essais écrits depuis 1889. Ils traitent de sujets variés, mais on y voit revenir toujours le même thème: la sélection naturelle suffit à tout expliquer. Le thème est vieux, il est antique même, et l’on s’attend à trouver au moins dans ces essais quelque preuve nouvelle et solide de sa verité. Mais ce qu’on nous offre comme preuve n’est rien de plus que l’argument ordinaire tiré des probabilités générales. Quelques citations extraites du troisième de ces essais nous donneront l’essentiel de cet argument bien usé: «D’abord la variation individuelle — le fait que les individus diffèrent, et que les différences sont essentielles ou inhérentes à l’organisme.... Deuxièmement, le fait de l’hérédité — le fait qu’il doit y avoir une lutte pour l’existence, que chaque espèce engendre dans le monde beaucoup plus d’individus, même chez celles qui se multiplient le plus lentement, qu’il n’en peut y avoir de survivants ou d’aptes à la reproduction. Ces trois facteurs doivent, en vertu d’une nécessité logique, entrainer une survivance des mieux adaptées parmi les variations individuelles». (pp. 95, 96).

C’est un genre d’arguments qui ne convainc que ceux qui sont déjà convaincus. Il n’est rien moins que logique. Avant de pouvoir en déduire triomphalement la survivance des mieux adaptés, il faut montrer qu’il y a des variations individuelles plus aptes et moins aptes; il faut prouver qu’il existe réellement une mortalité sélective. Tant à que cette preuve n’aura pas été donnée en détail, pour un grand nombre d’espèces, l’argument ordinaire en faveur de la sélection restera privé de toute force démonstrative.

Le professeur Poulton considère qu’il n’est pas nécessaire d’exposer en détail le peu de preuves positives que nous possédons de l’existence de processus de sélection dans la nature. Il va jusqu à omettre de mentionner le cas des Mantes, verte et brune, étudié par Cesnola, qui a fourni une preuve evidente de l’efficacité de la coloration protectrice que possèdent ces insectes.[1] Evidemment la sélection naturelle est devenue avec le Prof. Poulton un article de foi.

  1. Voir E. S. Russell. The evidence for natural selection. «Scientia», Riv. di Sc. n. IX - 1, 1909.
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