< Pagina:Algarotti - Opere scelte 1.djvu
Questa pagina è ancora da trascrivere o è incompleta.

ed ella potesse, e per l’armonia, e per la ricchezza de’ vocaboli, e per la composizion delle parole, e per certa franchezza, varietà e venustà nei modi del dire aver corso con le antiche e con le più belle tra le moderne. Né sarebbe da temere, egli aggiunge, non a felice fine avesse da riuscir la cosa, quando la scelta delle nuove voci e delle espressioni che mancano, fosse fatta in modo che venissero non a sformare, ma a nutrire e ad abbellire la lingua. Se le più colte persone incominciassero ad usarle sobriamente, gli altri le ripeterebbono per vaghezza di novità; ed eccole alla moda: in quella guisa che un nuovo sentiero che si apra in un campo, diviene in picciol tempo la strada battuta esso, quando al vecchia strada si trovi più malagevole e più lunga[1].

  1. "Mais il faut se ressouvenir, que nous sortons à peine d’une barbarie aussi ancienne que notre nation.

    . . . sed in longum tamen aevum
    manserunt, hodieque manent vestigia ruris.
    Serus enim Graecis admovit acumina chartis etc.
    Horat., Ep. I, Lib. II.

    . . . Mais le vieux langage se fait regretter, quand nous le retrouvons dans Marot, dans Amiot, dans le cardinal d’Ossat, dans les ouvrages les plus enjouez et dans les plus sérieux. Il avoit je ne sçai quoi de court, de naïf, de hardi, de vif e de passionné . . . Un terme nous manque, nous en sentons le besoin. Choisissez un son doux et éloigné de toute équivoque, qui s’accommode à notre langue, et qui soit commode pour abréger le discours. Chacun en sent d’abord la commodité. Quatre ou cinq personnes le hazardent modestement en conversation familière; d’autres le répètent par le goût de la nouveauté; le voilà à la mode. C’est ainsi qu’un sentier, qu’on ouvre dans un champ, devient bien-tôt le chemin le plus battu, quand l’ancien chemin se trouve raboteaux et moins court. Il nous faudroit, outre les mots simples et nouveaux des composez et des phrases, où l’art de joindre les termes qu’on n’a pas coûtume de mettre ensemble, fit une nouveauté gracieuse.
    Dixeris egregie, notum si callida verbum
    reddiderit iunctura novum . . .
    Horat., Art. poet.
    . . . Prenons de tout côtez ce qu’il nous faut, pour rendre notre langue plus claire plus précise, plus courte et plus harmonieuse." etc. Fénelon, Lettre à l’Acad. Franç, art. III.
Questa voce è stata pubblicata da Wikisource. Il testo è rilasciato in base alla licenza Creative Commons Attribuzione-Condividi allo stesso modo. Potrebbero essere applicate clausole aggiuntive per i file multimediali.